Physique et métaphysique, intervention de Roger Ariew

Intervention de Roger Ariew dans le Colloque international "Physique et métaphysique : quels enjeux dans la constitution des cartésianismes et des anti-cartésianismes ?"
Organisé par : Delphine Kolesnik-Antoine (MCF HDR, ENS de Lyon) et Sophie Roux (PU, ENS-Ulm)

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Un élément métaphysique chez Descartes et les premiers cartésiens: la négation de l’univocité  (A Metaphysical Element in Descartes and the First Cartesians : Non-Univocal Predication)

Descartes jugeait que nous ne pouvons pas attribuer la substance d’une manière univoque à Dieu et aux créatures, à savoir, qu'il n'y a aucun sens en commun entre les deux. Mais la négation de l'univocité est ambiguë : est-ce qu’elle signifie l’analogie ou l’équivocité? Les interprètes contemporains considèrent Descartes normalement comme pour l’analogie. Spinoza au 17e siècle, cependant, était pour l’équivocité, en sa propre personne et aussi pour Descartes. L’équivocité est donc un des choix interprétatifs au 17e siècle, la question n’étant pas tout à fait déterminé par l’évidence textuelle, mais la balance inclinant légèrement vers l’analogie. Nous prenons en considération les interprétations des premiers cartésiens en cette matière. Les deux éminent cartésiens Pierre-Sylvain Régis et Antoine Le Grand, comme Spinoza avant eux, ont pensé que pour Descartes le rejet de l’univocité entraîne l’équivocité. Les balances interprétatives doivent se pencher en leur direction. Même si on ne comprend pas tout ce que ça peut dire que la substance est équivoque entre Dieu et les créatures, étant donné les opinions des premiers cartésiens, l’équivocité doit être considérée sérieusement comme ce que Descartes aurait prévu.

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