Les réceptions des cartésianismes

Responsables : Sophie Roux et Delphine Kolesnik-Antoine


Il s’agira ici de montrer dans quelle mesure la philosophie seconde de Descartes ouvre des voies problématiques inédites à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle. L’enjeu principal est de repenser, à partir d’une approche historique et non plus dogmatique, les relations complexes qu’elle entretient avec la philosophie première. C’est en effet parce qu’une certaine historiographie a pensé cette philosophie première (du « dualisme » des substances) de façon dogmatique
  • 1/ qu’elle s’est empêchée d’envisager l’influence d’autres métaphysiques dans l’élaboration de la physique et de la physiologie nouvelles (on pense aux résurgences contrastées de l’aristotélisme, mais aussi à l’influence de la pensée renaissante et de Plotin chez les Platoniciens de Cambridge – Glanvill, More, Cudworth – dans la discussion sur les rapports de l’âme et du corps dans la seconde partie du XVIIe siècle) ;
     
  • 2/ qu’elle a refusé de considérer la possibilité d’une autonomisation des causes secondes par rapport à la philosophie première (autonomisation qui caractérise pourtant tout un pan des Lumières) ;
  • 3/ et qu’elle a minoré l’importance, pour comprendre à la fois l’approche physicaliste de l’âme et les critiques qu’elle engendre, d’une étude minutieuse des histoires contrastées de la physique et de la physiologie, qui connaissent, sur notre période et notre zone géographique, des mutations fondamentales. L’enjeu pour nous est de tenter de renverser ces obstacles méthodologiques afin de montrer ce que cette philosophie seconde apporte à la nouvelle connaissance de l’homme.
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